« C’est du dedans, du cœur
de l’homme que sortent les pensées perverses, […] tout ce mal vient du dedans
et rend l’homme impur » ; en écoutant ces versets, nous pouvons
dire qu’aujourd’hui, le Seigneur est bien dur dans son propos à notre égard :
pourquoi que c’est du cœur de l’homme que sort le mal, les pensées
malicieuses qui l’avilissent ? L’homme est-il intrinsèquement
mauvais ?
Cependant, nous savons, par le
récit de la Genèse, que l’homme a été bon lors de sa création : Dieu dit –
faisons l’homme à notre image et selon notre ressemblance (Gn 1.26), et ayant
fait ainsi, Dieu regarde l’œuvre de ses mains, et « cela était très
bon » (Gn 1.31).
Conçu par une volonté aimante de
Dieu, l’homme fut le chef d’œuvre et couronnement de toute la création. Et
comment se fait-il que son cœur devint « compliqué et malade »
(Jr 17.9), voire l’origine des souillures ? Sinon, à cause du péché, qui
le défigure de l’intérieur ?
Et le péché, qu’est que
c’est ? Bien souvent, nous mélangeons le péché et la faute. Le péché peut
se traduire en faute, mais ils sont bien deux réalités qui se distinguent. Quelqu’un qui se comporte toujours d’une bonne manière et ne commet jamais de
fautes flagrantes peut être intérieurement un misérable pécheur ; mais
derrière toutes les fautes que nous pourrions faire, ne se cache pas toujours
le péché.
En effet, tout péché est un
oubli de Dieu, un oubli volontaire, ou involontaire. Etant créature de Dieu et
bénéficiaire de tous ses dons, mais vivre comme si Dieu n’existait pas, voilà
le péché qui engendre tous les autres péchés. Le péché, c’est tout ce qui nous
sépare de Dieu, et le remède du péché, c’est nous laisser unir à Lui et vivre
en sa présence.
« Mon Dieu, si vous êtes partout (présent), comment se fait-il
que je sois si
souvent ailleurs
? » écrit Madeleine Delbrel. Mais c’est le péché d’Adam qui nous a rendus insensible
et aveugle à la présence divine, et tel est notre infirmité la plus
profonde.
Pouvons-nous vraiment vivre sans Dieu ? Serons-nous plus
libres en vivant sans lui ? Depuis le siècle des lumières, tant d’élites
occidentaux ont tenté de trouver ce chemin qui nous débarrasse de Dieu et nous
mène vers une liberté proprement humaine, et certain va jusqu’à déclarer la
mort de Dieu. Quel est donc le résultat ? Un historien intellectuellement honnête
saurait bien vous le dire, et moi, je ne peux que vous rappeler que Dieu nous
est proche, Il ne s’est jamais éloigné de nous, et pour s’unir à nous, il va
jusque se faire notre nourriture.
Oui, Dieu nous est proche, il est toujours à notre portée,
et il est toujours prêt à nous tendre la main, à nous relever, et il veut
effacer toutes les taches qui nous enlaidissent et restaurer en nous son image
et sa ressemblance.
Nous savons bien que nous ne sommes pas toujours en mesure de
réparer les conséquences de nos fautes commises, mais tout péché, quelque soit
sa gravité, peut être pardonné, si du fond de notre cœur, nous nous tournons
vers Dieu, et nous nous ouvrons à Lui. Si nous ne voulons pas que notre cœur
soit la source de toutes les malices, que Dieu y habite, Lui qui est bon, et
qui est à l’origine de toutes bontés.
Ce disant, un vieux souvenir me revient. Il y a 23 ans, un
jour, une dame chinoise, une des rares chrétiens que j’ai pu rencontrer en
Chine m’a dit : jeune homme, si ton cœur n’est pas la demeure de Dieu,
il deviendra le temple de Satan.
Oui, si nous n’avons pas en nos cœurs le Dieu des vivants, son
adversaire viendra, et il y sèmera la mort.
Pour terminer, je voudrais vous citer ce vers de Paul Claudel :
« En ce 7ième jour que Vous fîtes, Seigneur, quel est Votre
repos, si ce n’est dans mon cœur ? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire